• Note d'intentions

    Note d’intention

     

    Dans notre court-métrage, il nous a parut intéressant d’exploiter une multitude de techniques cinématographiques (pixillation, incrustation…). Ces techniques sont nécessaires dans l'optique d'une représentation grandiose de la ville de Nancy et de l'évolution des moyens de transport à travers les différentes époques.

    Notre projet sera un court-métrage burlesque d’environ cinq minutes. Un temps très court permettra d’offrir au spectateur un film concentré qui le tiendra en haleine. Le titre, Attrape Moi Si tu Peux, feraréférence au film de Steven Spielberg. Notre film sera filmé sur mini DV.

    Un jeune homme vole des œufs  et est ainsi engagé dans une course poursuite contre ses assaillants. Il traverse plusieurs époques à l’aide de moyens de locomotions de plus en plus modernes. Au fur et à mesure qu’il pénètre dans le centre ville, la technologie le rattrape le contraignant à fuir vers d’autres galaxies.

    Notre film suggérera la scène des escaliers d’Odessa du Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, le personnage dévalera des escaliers sur une poussette. Nous ferons référence à l’utilisation des mouvements de caméra dans Lola Rennt de Tom Tykwer, au générique de début de Attrape Moi  si tu Peux de Spielberg et nous utiliserons les mêmes vêtements et les mêmes musiques pour les années soixante que dans Good Morning England  de Richard Curtis.

    Le mouvement est de manière générale le grand thème de notre travail. Les arts plastiques ont eu comme préoccupation de suggérer le mouvement. Le cinéma est allé jusqu'à le reproduire. Cette caractéristique qui donne au cinéma (dans notamment les films d’animation) toute sa force, aura dans notre film la fonction de message à l’instar des films du célèbre Charlie Chaplin. Notre héros, à travers les moyens de locomotion, se déplace toujours plus vite, toujours plus haut profitant de l’évolution technologique. De la même manière le cinéma s’est perfectionné au fil du temps. Cette évolution technique atteint pourtant ses limites et donne lieu à du cinéma redondant avec des films d'actions toujours plus poussés techniquement mais toujours plus semblables. De la même manière le monde moderne caractérisé par une expansion démesurée des villes écrase l'individu. Ainsi notre protagoniste sera rattrapé par la société car traqué par des moyens de plus en plus performants et sera obligé de fuir vers de nouvelles galaxies. Croyant échapper à ses poursuivants il va utiliser les moyens qui s’offrent à lui ignorant que ceux-ci sont en réalité un piège qui le déplace de la périphérie au centre de la ville, parabole du sommet de la modernité. Pour réaliser cette course poursuite, nous devrons faire face à deux difficultés techniques principales :

    Les moyens de transport : ils devront être exploités dans l’optique de cette recherche. Ils seront très divers afin de distraire un public qui, malgré la gravité du problème évoqué, devra être amusé. Nous ferrons apparaître dans l’ordre chronologique une palette d’appareils: des engins les plus fantaisistes avec le balais magique ou le tapis volant par exemple, aux plus poussés (fusée), en passant par les moyens de locomotion issus de la révolution industrielle qui ont été de véritables vecteurs de la modernité. Le héros va subir de plein fouet l’utilisation de ces transports car ils le déplaceront de la périphérie au centre étouffant.

     

    D’autre part la difficulté sera de métamorphoser la ville de tournage (Nancy) en fonction des attentes temporelles du scénario.

    Notre film se composera de plans constitués de divers points de vue. Le film débutera avec un point de vue externe afin de placer le spectateur en tant que témoin de l’action et d’instaurer un rythme lent. Dans un second temps notre objectif sera d’accélérer la cadence : nous utiliserons le point de vue interne. Le public sera progressivement plongé dans l’intrigue. Toujours dans cette optique d’accélération du rythme mais aussi afin de décontenancer le spectateur nous alternerons les points de vue de différents personnages à vitesse croissante. Le spectateur à l’instar de notre héros lui-même présentera des signes de fatigue sera essoufflé par la représentation de la course poursuite et pourra ainsi ressentir le revers de la modernisation qui écrase le citoyen.

     

    Nous tacherons d’illustrer un mouvement devenant de plus en plus saccadé pour exposer une vitesse grandissante et un essoufflement, nous nous servirons tout d’abord de plans fixes d’une durée assez longue. Puis au fur et à mesure de la course, durant l’accélération, nous utiliserons le travelling et la panoramique, ainsi que des plans de plus en plus courts. Ces procédés nous permettrons de suivre le jeune homme dans sa fuite et de rendre le spectateur complice tout en accélérant le rythme.  Cette technique est notamment utilisée dans le film Lola Rennt où la caméra suit la jeune fille ce qui crée un rythme haletant renforcé aussi par l’exploitation de la musique. Nous désirons atteindre le spectateur, lui faire éprouver les mêmes sentiments, les mêmes sensations que le jeune homme, c’est pourquoi nous ferons également des travellings compensés pour marquer la puissance et l’étouffement de la ville. En outre, nous accorderons une place toute particulière à la couleur au sein de l’image. Pour illustrer le temps qui passe, les décennies qui défilent, nous jouerons avec différents filtres de couleurs  qui correspondent à certaines époques comme le noir et blanc pour le passé et la couleur pour les périodes plus récentes. Il nous semble aussi intéressant d’illustrer l’évolution technique du cinéma et de la replacer dans notre court métrage.

     La mise en scène tient une place primordiale dans notre film car c’est en partie elle qui permettra au spectateur de se repérer dans l’espace temps. Nous avons un grand souci de cohérence temporelle c’est pourquoi nous avons choisi des lieux réels et qui datent de l’époque qu’ils illustrent. L’épicerie en est un parfait exemple : elle n’a pas évolué depuis qu’elle a été ouverte pendant les années folles. Les quartiers de Nancy, quant à eux, montreront à quel point la ville s’est développée. Pour les époques actuelles voir futuristes, nous utiliserons par exemple la rue Saint-Jean, la plus commerçante de la ville, durant un moment d’activité et de trafic intense ce qui permet d’augmenter l’effet de fourmillement, de vitesse et d’étouffement de la vie urbaine. Afin de respecter comme il se doit notre concordance des temps, un effort particulier sera effectué sur les costumes. Dans un souci de réalisme et de crédibilité une documentation riche nous est nécessaire sur les coutumes d’habillement à travers les âges que ce soit pour le jeune homme, l’épicière ou de la masse d’anonymes. Cela en va de même en ce qui concerne la mise en scène des moyens de transports qui participera aussi au ton comique et burlesque de notre projet. Chaque moyen de locomotion doit être assimilé et dater de l’époque à laquelle il correspond. De plus, les décennies avançant les transports prennent non seulement de la vitesse mais aussi de la hauteur. C’est pourquoi nous pourrons passer de la course à pied à la fusée en passant par la voiture, la bicyclette, le skate, les rollers ou encore les manèges… Le burlesque présent dans notre court métrage sera présent dans le jeu des acteurs afin de parodier les films muets et les cartoons. Ainsi les acteurs feront des simagrées.

    Nous n'utiliserons pas de dialogue pour ne pas ralentir les personnages et casser le mouvement continu. On pourra seulement entendre quelques interjections des personnages à l'instar des cartoons ou des onomatopées des bandes dessinées. Cet emploi du son créera le burlesque dans notre film. Plus les époques passent et plus la ville est bruyante (voitures, trams, trains, avions, foule…) c'est pour cela que dans notre court métrage, les bruits (klaxon, moteur…) seront de plus en plus fort, de plus en plus présent, étouffant le personnage dans la modernité, le bruit incessant. Seul des gros plans sonores seront faits sur le moyen de locomotion du protagoniste. Cela permettra de le distinguer des autres, lui ne veut pas se laisser emporter dans la modernité. La musique extra-diégétique, changera en fonction de l'époque dans laquelle se trouve le personnage. Au début, un piano à l'instar des films muet du début du cinéma, du jazz pour les années cinquante, les Beatles et les Rolling Stones pour les années soixante, pour les années quatre-vingt nous nous servirons du disco et notamment de ABBA, enfin la musique électronique sera la musique des années 2000. 

    Le montage, sera un montage chronologique qui suit pas à pas le personnage mais fait également des bonds de dix ou vingt ans dans l'Histoire. Ce qui nous permettra d'avoir un aperçu sur les différentes époques marquantes d'une modernité grandissante. Nous utiliserons également le montage alterné, passant du poursuivit au poursuivant de plus en plus rapidement, afin d'insister sur l'idée de la course poursuite, risqué pour le protagoniste, mais surtout sur l'idée de la vitesse, du mouvement perpétuel qui s'accentue avec la modernité. Afin que les changements d'époque et de moyens de locomotion soit fluide et garde l'idée de mouvement continu, les raccords concerneront le mouvement. Pour accentuer la vitesse dans le film nous utiliserons des procédés tel que l'incrustation d'un fond en mouvement très rapide. Nous utiliserons également la pixilation afin de varié les procédés et de créer le comique dans certaines scène grâce au mouvement saccadés. En nous servons de ce procédés nous pourrons filmé le personnage sur des moyens de locomotions insolites tel que le balais ou l'aspirateur

     

     

     

     


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